La face cachée des réseaux sociaux

Bonjour Mars et tous ceux qui me lisent,
Ça fait combien de temps que tu cours après cette perfection ? Que tu cherches le bon angle, les bons mots, le bon rythme ? Combien de temps passé à peaufiner, à effacer, à recommencer et à douter ? Cette quête de perfection, on la connaît tous. On veut que ce soit beau, et impactant. Mais à quel prix ?
C’est une question que je me suis souvent posée en construisant la communication de Balsame.
À force de vouloir que tout soit impeccable, ne finit-on pas par s’éloigner de l’essentiel ?
Derrière chaque publication que vous voyez en quelques secondes, il y a des heures de travail. Ce sont des heures de montage, de sélection, de doutes, d’allers-retours entre l’envie de bien faire et la peur de ce qui va en ressortir. Ce ne sont pas juste des mots alignés au hasard, mais des expériences, une volonté de transmettre, un équilibre entre émotions et stratégies. Il faut trouver les mots justes, captiver, donner du sens tout en jonglant avec les algorithmes… et ça en restant le plus humain possible.
Et pourtant, en un simple scroll, tout disparaît.
Alors pourquoi cette course effrénée ? Pourquoi passer autant de temps à créer du contenu, à affiner chaque détail, si tout est consommé en quelques secondes avant d’être balayé par une vague de nouveaux posts ?
J’ai cherché les bonnes pratiques, écouté des podcasts, regardé des vidéos, tenté de comprendre les règles d’un monde digital qui m’était inconnu avant la création de Balsame. J’y ai mis de l’énergie. J’ai réfléchi à l’esthétique parfaite. J’ai voulu plaire, inspirer, vendre. J’ai passé des jours entiers à peaufiner un feed qui, au final, n’était peut-être pas moi.
Parce que derrière cette quête de perfection, il y a surtout la peur.
La peur de ne pas faire assez bien. La peur d’être jugée. La peur de ne pas réussir et de ne pas vendre. La peur de ne pas exister dans ce flux continu d’images et de messages. Et à ça, s'ajoute, cette pression invisible d’être « à la hauteur », qui pèse sans qu’on s’en rende compte.
Et puis j’ai compris.
Les réseaux sont un outil puissant, mais ils peuvent aussi nous enfermer dans une version trop lisse de nous-mêmes. Ils donnent l’illusion d’une fluidité, d’une facilité qui n’existe pas. Ils imposent des codes qui nous poussent à calibrer et à optimiser. À toujours donner une version soignée et maîtrisée de ce que l’on est.
Mais à quel moment arrête-t-on de se demander si c’est suffisant ? À quel moment décide-t-on simplement d’être ?
Alors aujourd’hui, j’ai envie d’être honnête.
De dire que c’est difficile, que c’est du travail, que parfois c’est épuisant... Créer du contenu, vendre, donner du sens, ce n’est pas aussi simple qu’il y paraît. Derrière chaque publication soigneusement travaillée, il y a des hésitations mais aussi du temps passé à essayer d’équilibrer visibilité et authenticité.
Mes lettres ouvertes existent pour ça. Pour exprimer ce qui ne se voit pas. Pour dire ce qui ne se dit pas. Pour rappeler que derrière un écran, derrière une marque, il y a toujours des personnes. Des vraies. Avec leurs doutes, leurs envies, leurs émotions.
Et finalement, grâce à elles, j’ai retrouvé ce que je cherchais depuis le début : mon authenticité.
Que mars nous rappelle à tous que l’essentiel n’est pas dans la perfection, mais dans l’intention.
Je vous souhaite un mois de mars inspirant et sans filtre.
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